Récemment, une demande de permis de construction a été soumise à la ville d’Ottawa provenant du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) – le Conseil scolaire catholique francophone ici à Ottawa, pour la construction d’un dôme à l’École secondaire catholique Garneau.
En tant que résidente de Blackburn Hamlet, je ne suis certainement pas étrangère aux dômes sportifs. Dans le Hamlet, il y a déjà deux dômes gonflables, l’un à l’École secondaire Louis Riel (le plus gros en son genre en Amérique du Nord) et le deuxième près du Hornet’s Nest qui porte bien son surnom de SuperDome. Ces dômes sont essentiels pour les activités récréatives de milliers d’étudiants et athlètes de partout à Ottawa.
Malheureusement, ce nouveau et troisième dôme serait bien différent des deux infrastructures existantes puisqu’il serait adjacent à un quartier résidentiel avec certaines maisons qui se retrouveraient à quelques pieds seulement d’une structure faisant près de 5 étages de hauteur. Non seulement ce placement diffère de nos autres dômes ici à Orléans, mais aussi avec tous les autres dômes à Ottawa et, selon l’information que l’on m’a transmise, aussi avec tous les dômes de taille similaire en Ontario.
Il est facile de tenir pour acquis que les opposants à ce projet souffrent du syndrome du « Pas dans ma Cour », que nous nous sommes habitués à notre quartier et que nous sommes simplement opposés au changement. Ce n’est pas du tout le cas. À Orléans, il existe plusieurs autres options préférables à celle-ci, dont deux que j’ai personnellement suggérée. Près du parc Millenium, le CECCE opère L’École secondaire Béatrice-Desloges dans un quartier en expansion et avec suffisamment d’espace pour séparer le dôme des résidences tout en permettant un accès facile à plusieurs autres installations sportives et récréatives. Aussi, si le besoin se faisait sentir pour un dôme plus à l’ouest, j’ai aussi suggéré une option un peu plus au sud avec le Collège catholique Mer Bleue. Autour de cette école, l’on retrouve le même espace qu’autour de Garneau sans être entouré de résidences puisque ce quartier est toujours en développement. De plus, cette partie d’Orléans pourrait bénéficier de plus d’installations sportives et récréatives ce que ce dôme pourrait offrir.
Dans sa forme actuelle, la demande reçue couvre seulement un permis de construction sur un terrain appartenant à une école et ne nécessite aucun changement de zonage ou d’amendement spécial. Cependant, il faut noter que les règlements tels qu’écrits ne prenaient sûrement pas en compte la possibilité de la construction d’une bulle géante de 5 étages de hauteur à un jet de pierre des maisons de gens qui y habitent, dans certains cas, depuis plus de 30 ans. À l’une des consultations publiques organisées par le CECCE, lorsqu’un résident a demandé aux présentateurs si eux-mêmes voudraient que ce dôme soit construit aussi près de leur maison, l’inconfort avec laquelle le représentant du Conseil scolaire a répondu était palpable.
À leur défense, le CECCE a fait des améliorations à la conception du dôme afin de rendre celui-ci plus acceptable pour les voisins immédiats. Ils l’ont bougé un peu plus près du boulevard Orléans et plus au nord sur leur terrain. Cependant, la raison ultime et je dirais même la seule objection que tout le monde a contre cette proposition est la proximité des maisons. Les résidents qui avaient l’habitude de regarder par la fenêtre et de voir une cour d’école devront maintenant regarder une gigantesque bulle grise de 18 mètres de hauteur. Tant et aussi longtemps que le dôme restera sur ce site, aucun ajustement à son emplacement ne pourra rendre ce projet acceptable pour la communauté et comme je le disais plus tôt, aucun dôme de cette amplitude dans l’entièreté de l’Ontario n’a été bâti aussi près des maisons.
Bien que les avenues par lesquelles nous pourrions rejeter ce permis de construction d’un point de vue législatif et règlementaire sont limitées puisque, comme je le disais, les législateurs de nos règlements municipaux actuels ne prévoyaient sûrement pas la construction de mégastructure sur les terrains de nos écoles, je demande au Conseil scolaire d’en appeler de leur décision, d’écouter les préoccupations de la communauté et de déplacer le dôme. Il existe d’autres emplacements dans notre communauté, dont un qui se trouve à proximité et qui serait substantiellement plus approprié.
J’ai déjà partagé mon point de vue avec le département d’urbanisme de la ville, alors qu’ils revoient la demande d’application et rédigent leurs recommandations. Si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous encourage à soumettre vos commentaires à l’urbaniste chargé de ce projet, Evode Rwagasore, afin qu’il puissent comprendre les préoccupations de notre communauté et notre opposition à ce projet.
Veuillez noter que la date butoir pour soumettre vos commentaires est le 31 décembre 2020 et que vous pouvez le faire en visitant le https://devapps.ottawa.ca/fr/applications/__BABM8M/details
De plus, vous pouvez contacter M. Rwagasore directement par courriel au Evode.Rwagasore@ottawa.ca ou par téléphone au 613-580-2424 x16483. Lorsque la date butoir sera passée, le personnel de la ville étudiera les informations soumises et fera ses recommandations. Lorsque j’aurai reçu les recommandations des fonctionnaires de la ville, j’aurai le plaisir de les partager publiquement avec les membres de la communauté et fournir plus de renseignements sur les étapes à venir.