J’ai reçu quelques questions de la part des résidents concernant une récente décision du conseil municipal de procéder à la troisième phase du tracé du métro léger au sud de notre ville, qui toucherait 120 maisons de location privées à Manor Village.
Il est important de noter qu’un tel impact sur ces maisons n’aura pas lieu avant plusieurs années (la phase 2 n’est pas encore terminée et il n’y a même pas de financement pour la phase 3 à ce stade). Comme l’a mentionné le conseil, il est donc important de prendre des mesures dès maintenant pour s’assurer qu’il y a des filets de sécurité appropriés en place pour toute personne, que ce soit à Manor Village ou tout autre résident, qui pourrait être touchée par l’expansion du système.
Dans le cas de Manor Village, plusieurs conseillers, y compris le conseiller du quartier, ont présenté différentes motions sur la manière dont cette question pourrait être traitée, et ont fait part de leurs préoccupations. À la suite de la réunion du Conseil d’hier, un groupe de travail départemental a été créé, dont la mission est de rechercher des solutions à long terme pour tous les résidents concernés. Les conseillers sont même allés jusqu’à adopter une motion enjoignant au personnel d’explorer les possibilités de remplacement des bâtiments par des logements abordables au 40 Beechcliffe St., un terrain appartenant à la ville et situé à proximité du tracé proposé pour le LRT.
En outre, je voudrais partager certains des points soulevés par le personnel de la ville, ainsi que par le conseiller local, Keith Egli, lors de la réunion du Conseil, qui fournissent un contexte plus spécifique et des nuances sur l’avenir de Manor Village, et qui peuvent expliquer pourquoi une forte majorité du Conseil a voté en faveur de la création du groupe de travail et de l’exploration de terrains de remplacement pour les résidents de Manor Village touchés.
Si la ville devait modifier le tracé, la propriété resterait au propriétaire, qui a déclaré qu’il prévoyait de réaménager les terres. Le conseiller Egli a depuis lors introduit un règlement de contrôle provisoire empêchant cela, mais qui expirera à la fin de la période d’étude actuelle. Lorsque ce contrôle sera supprimé, soit la ville (ou si elle le refuse, la province) annulera le règlement et rezonera la propriété pour une plus grande densité et des bâtiments plus hauts, car c’est l’exigence pour les nouvelles constructions le long de nos systèmes de transport en commun. Le conseil municipal n’aura alors aucun contrôle ni aucune influence sur la démolition qui suivra, car Manor Village est une propriété privée appartenant à une société.
La ville est en train de promulguer un zonage d’inclusion dans le cadre du nouveau plan officiel, qui prévoit la construction de logements abordables le long de toutes les lignes du réseau de métro léger et près de toutes les stations de bus de transport rapide. Cependant, en ce qui concerne Manor Village, il n’y a pas d’attente légale ou d’exigence pour le propriétaire privé de fournir des logements aux mêmes loyers que ceux payés actuellement, ni de remplacer les unités avec le même design plus grand orienté vers la famille.
En fin de compte, notre ville est en pleine crise du logement et tous les efforts doivent être faits pour se concentrer sur l’amélioration de la situation, et non sur son aggravation. Alors que nous développons notre système de transport en commun, il est important que ce nouveau groupe de travail se concentre sur la fourniture de logements stables, abordables et à long terme pour les locataires actuels, ainsi que sur la création de logements abordables supplémentaires dans cette nouvelle communauté adjacente.